On vous dit ce qu’on a pensé de Death Of A Bachelor

DOAB

Il tease son album tant attendu depuis avril dernier et on a enfin pu l’écouter. Plusieurs des singles étaient déjà disponibles à l’écoute sur les plateformes de streaming et sur YouTube et téléchargeables directement à la pré-commande de l’album. Mais aujourd’hui sort l’intégralité de Death Of A Bachelor. Cet album revient vers les origines un peu jazzy de Panic! At the Disco, sans pour autant discontinuer du son rock de Too Weird to Live, Too Rare to Die. On a pensé vous en faire une critique titre par titre :

Victorious

   Le premier titre de l’album annonce la couleur et l’état d’esprit de Brendon Urie (le chanteur, qui a écrit l’album seul, Spencer Smith ayant du partir du groupe à cause de problèmes d’addiction aux drogues) avec ce cinquième album. À travers ce morceau, Panic! décrit une nuit d’euphorie après une victoire sportive (on rappelle que Brendon n’a jamais pris part à un sport, n’étant pas très athlétique), un moment qu’il aurait surement voulu vivre et apprécie via l’écriture de la chanson (on suppose ?).

Don’t Threaten Me With a Good Time

   On pourrait penser que Don’t Threaten Me With A Good Time raconte le lendemain de soirée contée dans Victorious. Aussi, les plus attentifs remarqueront que le riff est un sample de Lobster Dance de The B52. On y trouve un chanteur perdu, sans souvenirs de la veille, ne sachant pas trop ce qu’il a consommé (« champagne, cocaine, gasoline »). Il sait cependant qu’il était « dans le mal » comme disent les jeunes (« I’m not as think as you drunk I am »). Ces soirées, Brendon Urie avoue y avoir beaucoup pris part avant son mariage avec Sarah Orzechowski en 2013, mais a arrêté depuis.

Hallelujah

   Il y a deux manières d’étudier ce morceau. D’un côté il s’agit d’un récit: sur une musique enjouée, le chanteur raconte la fois ou il a trompé son ou sa partenaire, un moment qui ne l’a sûrement pas marqué mais qui a changé sa relation avec la personne (« A moment you’ll never remember and a night you’ll never forget »). C’est une chanson d’amour, mais d’amour-propre. Une manière de dire qu’on fait des erreurs mais qu’il ne faut pas les laisser nous ronger; de l’autre côté, comme l’auteur décrit la chanson, il s’agit d’une nouvelle ère, c’est donc aussi une manière de faire table rase du passé, de recommencer (officiellement il est seul maintenant, le son va évidemment changer, et les thèmes abordés dans les chansons aussi) .

Emperor’s New Clothes

   Le deuxième titre révélé durant les mois menant à la sortie de l’album est une manière de prévenir les fans et de leur dire « je reviens, certes après 3 ans, mais je vais récupérer ce que j’ai laissé et prendre ce que je peux prendre, que ça plaise ou non » (« I’m taking back the crown » et « finders keepers, loosers weepers). Le son est rythmé, la voix est énervée et déterminée. Évidemment, le titre fait allusion au conte d’Andersen dont vous pouvez lire le résumé ici; le chanteur demande si son succès est dû à la qualité de sa musique ou au fait que les gens veuillent son attention; les lèches bottes (« Sycophants on velvet sofas ») du conte qui ne disent rien au roi pourraient représenter les fans qui ne préviennent pas Urie qu’ils n’aiment pas sa musique.

Death Of A Bachelor

   La cinquième piste est une sorte de salut à Frank Sinatra qui aurait fêté ses 100 ans cette année. On sait que l’auteur aime beaucoup le crooner (il a un tatouage de son visage sur le bras) et il va de soi qu’il lui rendrait hommage. Cette ode au mariage explique que parce qu’il est maintenant engagé et amoureux de sa femme, Brendon doit tuer le célibataire qui réside en lui pour profiter d’une vie entière à rire avec sa femme (« A lifetime of laughter at the expense of the death of a bachelor »). Il cite aussi les gens qui ne l’ont pas vu depuis avant son mariage (« I don’t look the same, maybe I lost weight ») mais ces paroles peuvent aussi être prises métaphoriquement; le « poids » qu' »il » aurait perdu pourrait être une représentation des membres du groupe qui se sont éloignés peu à peu au fil des années.

Crazy=Genius

Musicalement, cette chanson rassemble les effets qui relient l’album : la répétition d’Hallelujah ; un effet de style aussi retrouvé sur Don’t Threaten me With a Good Time et l’effet jazzy entendu sur Death of a Bachelor. Brendon Urie aborde l’idée souvent reçue que pour être un génie, il faut être fou. Malheureusement dans cette chanson, l’objet de sa convoitise le trouve banal, sans saveur. Le côté « fou » revient aussi dans le paradoxe couplet/refrain, le couplet affirmant qu’il est tout à fait normal, alors que le refrain clame que si être fou voulait dire génie, il serait l’un des meilleurs.

   LA Devotee

   LA Devotee est une description de l’archétype matérialiste féminin de Los Angeles. Cette chanson pourrait être la cousine des titres de Good Charlotte et de 3OH!3, Lifestyles of the rich and famous et Don’t trust me; y sont décrit des gens riches et superficiels (« And a black car that matches your blackest soul ») que le chanteur ne changerait pour rien au monde, parce que ce n’est que leur nature. On pourrait décerner à ce morceau le titre de chanson la plus entrainante de l’album parce que le refrain reste en tête et c’est la clé du succès en musique (n’est ce pas ?).

Golden Days

   Cette chanson est supposée être à propos de Mick Jagger. Le premier couplet ouvre la chanson avec de nombreuses références pouvant faire penser à celui-ci, tel que l’année 1979, « golden days » des Rolling Stones. Cependant, le refrain fait reprend le thème de l’amour qui ne s’effacera jamais, un peu comme dans House of Memories. Cette chanson aussi a un son très pop-rock, avec une mélodie qui reste facilement en tête.

The Good, The Bad And The Dirty

   Le son de The Good, the Bad and the Dirty rappelle aisément celui des chansons de Too Weird to Live, Too Rare to Die. Très rythmée, elle reste cependant dans l’esprit de Death of a Bachelor grâce à ces influences jazz, prédominantes sur l’album. On pourrait interpréter les paroles comme une conscience qui nous fait choisir entre ce qui est bien et ce qui est mal, sachant qu’il faut savoir saisir sa chance pour être un jour remarqué, aussi « dirty » puissent-être nos décisions.

House of Memories (feat. Dylan Schwab)

   L’une de des chansons les plus pop et calmes de cet album. La voix d’Urie est ici mise en avant afin de créer un univers un peu plus ballade, même si les sons rocks sont gardées. House of Memories est l’une des seules chansons d’amour de cet album. Brendon Urie y évoque le souhait de rester dans la mémoire de ses relations passées à tout prix, que le souvenir soit bon ou mauvais. Il s’allie sur cette chanson avec Dylan Schwab, le trompettiste de The Police, la trompette étant l’un des seuls instruments qu’il ne sait pas jouer.

   Impossible Year

   Impossible Year est LA ballade de l’album. Piano, voix, on pourrait penser à une version acoustique. Les influences jazz ressortent énormément grâce à la mélodie et à la voix de Brendon Urie. Le fait que cette chanson soit la dernière sonne comme un au revoir de l’album, comme une nostalgie des chansons écoutées. Côté paroles, on peut l’interpréter comme une chanson d’amour, ou simplement quelqu’un qui a perdu un être cher; il pourrait s’agir d’une une sorte de dédicace à Spencer Smith.

En résumé, plusieurs chansons sont tournées vers son mariage et sa vie d’avant, sa vie de maintenant et ce qui à changé. Vu que l’album a été écrit sans l’aide de son ami et co-membre du groupe, l’album semble plus personnel que jamais, et on espère qu’il montera haut dans les classements car il en vaut le coup !

Liens utiles:
  • Commander Death Of A Bachelor sur iTunes
  • Écouter Death Of A Bachelor sur Spotify

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